"Le
peintre voluptueux", c’est ainsi que Guillaume
Apollinaire le surnommait. En effet, Henri Manguin
se montre doué pour le bonheur et son œuvre, lumineuse
et colorée, s’en ressent.
Né
en 1874 à Paris,
Henri Manguin affirme rapidement un talent artistique.
À 16 ans, il abandonne le lycée pour l’École des arts
décoratifs où il fait la connaissance d’Albert Marquet,
Georges Rouault et Henri Matisse.
Ensemble,
ils entrent à l’École des beaux-arts où Gustave Moreau
les incite à la liberté. En 1899, Manguin expose à
la Galerie Berthe Weill et à la Société Nationale.
En
1904, il découvre Saint-Tropez
et se lie d'amitié avec Signac. Il expose au Salon
d'Automne, aux Etats-Unis et à le Biénale de Venise.
Manguin prend peu à peu son envol en affirmant la
place singulière de la couleur qui définit l’espace,
comme dans La Petite Italienne (1903), avec des fonds
colorés à la lisière de l’abstrait.
Déjà
on trouve l’alliance séduisante de mauves et de verts
profonds, très présents dans son œuvre. En 1899, le
peintre a épousé Jeanne Carette, une jeune pianiste
qui devient son modèle de prédilection et avec qui
il fondera une famille. Il représentera souvent sa
femme et leurs enfants, paisibles et heureux, entre
jeux et lectures, siestes et baignades, dans des paysages
somptueux.
En
1904, lors d’un premier séjour à Saint-Tropez, la
lumière l’incite à utiliser plus encore ses tonalités
puissantes dans les toiles qu’il enchaîne avec passion,
comme le flamboyant "Saint-Tropez, le coucher
de soleil".
Sur
la Côte
d’Azur, il peint les années suivantes des toiles
sensuelles comme "Jeanne sur le balcon de la
Villa Demière", "Nu sous les arbres",
"Jeanne", et "La Sieste", où éclatent
le bleu de la mer, l’orangé de l’étoffe, le vert des
feuillages et le violet des ombres dans un superbe
jeu de soleil entre les frondaisons. S’il reste fidèle
à l’harmonie et à la vigueur de ses accords chromatiques,
il revient peu à peu, comme les autres fauves, à des
lignes plus marquées.
En
1906, il se lie d'amitié avec Cross, et voyage en
Italie. Il expose à Zurich et à Bucarest. En 1909
il s'installe à Neuilly et participe à l'exposition
de groupe de Russie. Il séjourne à Honfleur,
puis se fixe pour l'été à Sanary.
Il expose à Berlin. À partir de 1910, il va souvent
en Suisse, et pendant la Première Guerre mondiale,
Manguin, réformé, vit avec sa famille à Lausanne.
En
1917, il découvre Neuchâtel et le lac de Colombier,
qui va lui inspirer son plus grand pastel « Les baigneuses
». Il revient dans le midi en 1919, d’abord près de
Marseille,
puis à Saint-Tropez, où il loue la villa « l’Oustalet
deï Pescadou » qu’il achètera plus tard.
Cette
maison, surplombant le golfe, possède un grand atelier,
ouvert sur la mer et le jardin. Dès lors, il va alterner
les hivers à Paris et les étés à l’Oustalet, hormis
quelques séjours à Marseille, les hivers 1923-24 et
1925-26, Toulon
1926-27 et la Bretagne,
printemps 1931 et 1936.
En
1924, il participe au projet d'un musée à Saint-Tropez.
Les tableaux de Manguin vont être exposées
dans le monde entier. Il loue un atelier à Avignon
en 1942. Il meurt à Gassin,
dans le Var, en 1949.
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