Maximilien
Luce est né à Paris
en 1858. Il est âgé de 13 ans,
en 1871, lors de l'insurrection de la Commune
de Paris. Fils d'ouvrier, il fut fidèle
à ses amitiés communardes, et
il garda toujours l'idéal égalitaire de la Commune.
Cela
se répercuta dans ses peintures dans
lesquelles il eut à coeur de représenter
les plus humbles : ouvriers des chantiers et
des aciéries, le rémouleur, les batteurs de
pieux, les cireurs de planchers...
Désirant
devenir graveur, il s'inscrit, en 1872, à des
cours du soir. En 1876 il peut enfin entrer
comme ouvrier qualifié dans un atelier de gravure,
travaillant pour de nombreux journaux illustrés.
En
1877 il part pour Londres et revient en France
deux ans plus tard, afin d'y faire son service
militaire. Il a du temps pour peindre et il
a le désir de peindre en plein air.
Il
va se lier d'amitié avec Camille Pissarro,
libertaire comme lui, qui lui prodiguera ses
conseils. Cela lui permettra, par la suite,
de rencontrer Paul Signac, Georges Seurat,
Théo Van Rysselberghe et Louis Valtat, fondateurs
de l'école des Néo-Impressionnistes.
Intéressé
par les travaux des "pointillistes"
il produisit de nombreux tableaux dans ce style.
En
1887, il rejoint la Société des Indépendants
auprès de Paul Signac, et en deviendra un membre
actif.
Ses
convictions anarchistes le mènent en
prison en 1894, il y restera 40 jours.
A
partir de 1910, Luce s'éloigne de la
technique pointilliste, pour adopter un style
le rapprochant alors du post-impressionnisme.
En
1920, Luce s'installe à Rolleboise, dans
les Yvelines.
Ses paysages connaîtront un succès
moindre que ses peintures précédentes.
Il
succède à Paul Signac à
la présidence de la Société des Artistes Indépendants,
en 1935. Il en démissionne pendant l'occupation
allemande, pour marquer sa protestation contre
l'interdiction faite aux artistes juifs d'exposer.
L'artiste décède à Paris
en février 1941, laissant derrière
lui une oeuvre importante.
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